L’IO mieux que l'IA !

03/03/2023
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L’IO mieux que l'IA !

Bien qu’elle n’ait pas encore fini de marquer sa place en tant que facteur incontournable du monde contemporain de l’information et de la réflexion scientifique, l’Intelligence Artificielle (IA) est déjà présentée par certains spécialistes comme devant être prochainement détrônée par l’Intelligence Organoïde (IO).

Issue du développement de l’informatique biologique, l’IO est fondée sur l’utilisation de cultures 3D de cellules cérébrales humaines (organoïdes cérébraux) et de technologies d’interface cerveau-machine.

Les organoïdes sont des tissus cultivés en laboratoire à partir de cellules souches humaines ou animales. Ils ressemblent à des organes.

Les organoïdes cérébraux contiennent des neurones formant une multitude de connections, capables de remplir des fonctions de réflexion, à l’image d’un cerveau.

Des chercheurs du Bloomberg School of Public Health et Whiting School of Engineering de Hopkins cultivent en laboratoire de tels minuscules cerveaux humains. Dans un article publié le 28 février 2023 dans la revue Frontiers in Science (Frontiers | Organoid intelligence (OI): the new frontier in biocomputing and intelligence-in-a-dish (frontiersin.org)), ils indiquent que cette « intelligence dans un plat » pourrait prochainement être canalisée dans un puissant « bioordinateur ».

Ils soulignent que l’informatique biologique (ou bio-informatique) pourrait être plus rapide, plus efficace et plus puissante que l’informatique à base de silicium et l’IA, tout en ne nécessitant que fort peu d’énergie.

 

Les spécialistes préconisent le recours à une approche fondée sur l'« éthique intégrée », dans le cadre de laquelle "des équipes interdisciplinaires et représentatives d’éthiciens, de chercheurs et de membres du public identifient, discutent et analysent les questions éthiques et transmettent leurs préconisations pour éclairer les recherches et les travaux futurs".

 

Parmi les interrogations éthiques qu'il conviendra d'approfondir figure la question liée à la possibilité pour les organoïdes cérébraux humains de développer leur propre conscience et de ressentir la douleur. Les scientifiques s'interrogent aussi sur les droits des donneurs des cellules à partir desquelles sont créés les organoïdes.